"Je veux te confier une mission..."

Kyokô regarda le directeur, un peu étonnait... Pourquoi elle ? A quoi pouvait bien servir cette autorisation ? "Monsieur le directeur... murmura-t-elle, qu'est ce que tout ça veut dire ? Pourquoi dois-je descendre dans les sous-sols ?". Le directeur lui adressa un sourire, puis se leva, il marcha de long en large pendant un moment, une éternité pour Kyokô, il semblait chercher les mots... Il s'arrêta devant la fenêtre et regarda dehors, puis adressa un nouveau sourire à la jeune fille et dit d'une voix douce "Je veux te confier une mission... Rassure toi tu n'est pas la seule... Nous allons mener une nouvelle expérience, j'ai donc désigné quelques personnes, et tu en fais partie...". Kyokô le regarda, bouche-bée. Une nouvelle expérience ? disait-il... Elle n'avait pas la moyenne en science, ni en maths, pourquoi l'avait-il choisit ? Qu'avez-t-il en tête ? Il y eu un long moment de silence, lorsque Kyokô se ressaisit, elle regarda le directeur, et comprit qu'il était temps pour elle de descendre dans les sous-sols... Elle le remercia, et sortit du bureau.
Kyokô marcha dans les couloirs avec un milliard de questions qui se bousculaient dans sa tête. Lorsqu'elle arriva devant la porte qui descendait dans les sous-sols, sont coeur se serra. Elle vit le panneau "interdit" dessus, elle attendit un moment avant d'ouvrir la porte. Elle pénétra dans un couloir noir et lugubre qui descendait. Elle referma la porte derrière elle et marcha lentement, elle ouvrit une nouvelle porte et arriva dans un grand laboratoire. Tout les scientifiques était actifs et ne remarquèrent même pas sa présence. Kyokô n'en croyait pas ses yeux, c'était hallucinant. Est-ce que les rumeurs étaient vraies ? Elle n'eut pas le temps de se poser d'avantage de questions, qu'un homme au cheveux argentés explosaient, avec une blouse blanche, et de drôles de lunettes sur le front s'avança et lui demanda "Qui es-tu ? Et que fais-tu ici ?". Kyokô le regarda, comme un poussin qui venait de sortit de l'oeuf, puis elle secoua la tête et lui tendit l'autorisation. L'homme prit la feuille, la survola de ses petits yeux noirs, et lui adressa un faible sourire "Tu es Kyokô n'est ce pas ?", la jeune fille acquiesça. Le scientifique lui demanda de le suivre, ce qu'elle fit. Ils traversèrent une très grandes salles, ou les miaulements et les aboiements résonnaient, ils passèrent près d'un autre scientifique, et d'une jeune fille tenant un chat serré contre elle. Les battements du coeur de Kyokô s'accélérèrent. L'homme poussa une nouvelle porte, et la jeune fille découvrit une nouvelle salle, mais, contrairement à la précédente, il y avait des animaux "sauvages", et non de compagnie. Le scientifique l'amena devant une cage et dit "vous allez très vite faire connaissance...". Kyokô s'accroupit et vit un tigre recroquevillait au fond de la cage, elle le regarda tristement, qu'est ce qu'un animal aussi beau, faisait ici...?

Les cris d'animaux ne cessaient depuis le réveil... Certains criaient aux désespoir, d'autre réclamaient leurs gamelles et certains se laissant mourir.
Quand au tigre, lui, il tournait en rond dans sa cage, frottait les barreaux de sa cage avec ses moustaches. Le collier froide que l'on lui avait attaché autour du cou le gênait. Chaque expérience auxquelles il assistait contre son gré le rendait agressif vis à vis des humains. Il attendait que quelqu'un vienne, pour avoir la mauvaise idée d'ouvrir sa cage, et en profiter pour s'enfuir et se venger de ces maudits bipèdes. Ses yeux verts scrutaient le long couloir sombre durant ses allers et venues incessants. Aucune visite de matin, a part une bipède qui venait pour un chat. Elle n'était pas la seule, et tout ces animaux disparaissaient sans jamais revenir. Il regarda méchamment la fille passer avec sa boule de poil, cacher dans l'ombre de la cage puis réapparu à la faible lumière du couloir.
Cette fois-ci, la porte s'ouvrit à nouveau pour laisser entrer deux autres bipèdes. Le tigre recula dans les profondeur de sa cage, montrant de plus en plus les crocs en entendant les pas se rapprocher. Le gros chat tigré le sentait mal, surtout que les pas ralentir avant de s'arrêter devant sa cage. Il se recroquevilla contre le fond de sa cage et regarda la jeune bipède qui l'observait également. Il poussa un long feulement, montrant tout ses crocs et regardant les bipèdes méchamment. S'il s'était retrouver en cage, s'était à cause d'eux!
Le grand bipède habillé de blanc sortir de l'une des poches une sorte de pistolet chargé d'une seringue au liquide vert.
Le tigre, croyant à un pistolet tel ceux des braconnier se rua vers les barreaux, donnant un grand coup de griffe en direction de la bipède, mais elle fut tirer en arrière par le "braconnier" avant qu'il ne puisse la toucher.
Celui-ci brandit le pistolet vers le félin, qui recula dans les ténèbres de sa cage en feulant. Il était coincé, et cela enrageait la bête sauvage encore plus que d'avoir raté sa cible de son coup de griffe.
Chaque fois, c'était pareil. L'un des hommes en blancs venaient devant sa cage, avec le même pistolet, puis, tout était flou... Il se souvenait qu'on le faisait marcher jusque dans une grande salle grise, puant le bipède et les désinfectants, avant de le faire grimper sur une plate-forme aussi froide que les mains de ces monstres.
Le scientifique appuya sur la gâchette, tandis que le tigre essaya d'éviter la fléchette, mais n'y arriva pas et grogna avant de voir du coin de l'oeil la fléchette plantée dans son épaule. Le grognement devenant petit à petit un gémissement sourd, le scientifique ouvrit doucement la porte dans un grincement sinitre.
Ca y est, tout devenait flou, encore... Il distinguait juste une main s'approcher, pour l'attacher avec une laisse. Le tigre essaya de griffer cet affront, mais loupa son coup d'une bonne vingtaine de centimètres et gémit.
Le scientifique tendit la laisse à la jeune fille, lui faisait signe de la prendre pour ensuite s'éloigner dans le couloir, se dirigeant vers une porte.

Kyokô resta figeait un moment avant de prendre la laisse, les rumeurs étaient donc vraies. Elle regarda le pauvre tigre, elle souffrait de voir cette pauvre bête qui avait visiblement peur pour ce montrer si agressive... Elle se baissa à sa hauteur et lui caressa doucement la tête, puis lui chuchota "ne t'inquiète pas, ça va aller". Elle se releva et regarda les autres animaux en cage, ça la rendait malade. Comment pouvait-on se montrer si cruelle envers des animaux ? Ce sont également des êtres vivants ! Elle regarda le scientifique, presque froidement, et lui demanda et désignant le tigre d'un signe de tête "Vous n'allez tout de même pas le tuer...?".

Le tigre sentait une main caresser sa tête, et secoua vivement la tête pour l'enlever et montra les crocs, feulant faiblement mais férocement. Il marchait le plus éloigné possible des bipèdes, tirant parfois sur la laisse pour la faire lacher, mais elle tenait fermement cette maudite corde! Tout était flou autour du tigre... Un fond noir avec deux taches devant et un faible délavé de blanc dessus. A force d'avoir pris ces fléchettes de calmant, le tigre avait appris à distinguer ces taches et a deviner de quoi il s'agissait. Il aurait pu facilement s'échapper, mais il voyait double, un autre effet du calmant. Le félin regardait oreilles baissées les deux bipèdes déformés par sa vision d'un air mauvais et attendit le bon moment...
Et ce moment fut vite arriver : sa vision n'était plus très double et il en profita pour se lancer vers la première tache, en d'autre termes, la bipède qui tenait la laisse. Il la poussa puis continua sa route tant bien que mal, sentant que la laisse trainait derrière lui. Libre, enfin libre!! Il courrait vers le fond du couloir, mais n'entendait pas les pas acharnés des scientifique cette fois-ci...
Pendant ce temps, le scientifique aida Kyokô à se relever.

-Ca va??

Il regarda la fille répondre, avant de ressortir le pistolet de toute à l'heure et de le recharger, a nouveau et d'aller vers le fond du couloir. Cette fois-ci, il s'agissait d'une fléchette de somnifère.
Le tigre se cogna contre une porte et s'arrêta net, secouant sa tête pour reprendre ses esprits et griffa la porte espérant l'ouvrir. Les autres animaux faisaient silence pendant un moment, puis refirent du bruit, aboyant, miaulant, criant contre les bipèdes. Avec tout ce boucan, le tigre essaya de reperer les humaisn aux bruits de pas, mais rien. Il feula furieusement puis sentit une vive piqure dans le cou, puis gémit.
Le scientifique couru vers le félin et ouvrit la porte, tendant de nouveau la laisse à Kyokô.

-Fais-le grimper sur le lit, s'il te plait! Et dépêche toi, sinon il va s'endormir..

Kyokô se releva et remercia le scientifique puis lui dit que ça allé, elle regarda son avant bras droit, il y avait trois grosses griffures profondes, et elle perdait du sang, mais pourtant, elle n'avait pas mal. Elle regarda le tigre essayant de fuir, et les scientifique lui courir après. Elle rejoignit l'homme qui lui tendait la laisse et la prit, tachant de la tenir fermement cette fois. Elle fit entrer le tigre dans la salle et l'aida à monter sur le lit, il avait du mal à cause du somnifère, mais elle été prête à le porter si il le fallait. Elle ne savait pas trop pourquoi, mais elle s'était comme attaché à ce félin, même si il avait tenter de lui déchiqueter le bras. Elle savait qu'il avait peur, tout simplement... Elle regarda le scientifique "si vous contez, essayez de le tuer, sachez, qu'avec tout le respect que je vous dois, que je ne vous laisserez pas faire !"

Le tigre suivait à contre-coeur la jeune bipède et monta difficilement sur le lit, et celle-ci l'aida. Il se hâta de monter, surpris puis tomba de fatigue sur le matelas et regarda la salle où il était. Un salle aux murs blancs, changeant des cages sinistres, des lits disposés en rangs contre les murs, pouvait être séparé par des rideaux et... Une fenêtre. Malgré qu'ils soient aux sous-sols, il y avait une belle et grande fenêtre donnant sur la forêt. Le tigre regarda désespérément la fenêtre avant d'entendre l'une des bipèdes parler. Il la regarda, avec méfiance puis ce fut le tour du scientifique d'être regardé avec méfiance.
Celui-ci sourit malicieusement puis s'approcha du lit sur lequel était allongé le tigre, sortant de la table de nuit qui se trouvait juste à coté une seringue, encore une piqure... Il regarda le liquide violacé qu'elle contenait avant de décider de répondre à la gamine.

- J'avoue que ce n'est pas l'envie qui me manque... Mais on ne va pas le tuer, c'est juste... Sa vie de félin qui s'arrête.

Le félin justement posa son regard sur la piqure et poussa un gémissement, avant de voir la chaise non loin du lit avec une pile de vêtements dessus. Se demandant pour c'était, il ferma doucement les yeux avant de s'endormir.
Le scientifique en profita pour pincer la peau du cou tigré du félin et de le piquer, lui administrant la potion.
Après un moment, il retira la seringue vide et la rangea dans sa poche, avant de couvrir entièrement le tigre d'un drap et de s'éloigner, sans mot dire. Il s'arrêta tout de même, puis regarda Kyokô. Elle devait être complètement perdue... Il soupira puis se tourna vers elle.

-Bon... Je te déconseille d'enlever le voile par toi-même, d'accord?? Tu comprendras dans moins d'une heure. D'ici là, attend qu'il se réveille. d'accord?

Elle acquiesça. puis regarda le scientifique partir. S'ils ne comptaient pas le tuer pourquoi avait-il dit que sa vie de félin allait prendre fin ? Et pourquoi ne voulait il pas qu'elle enlève le drap ? Elle soupira et tira une chaise près du lit, elle s'assit face à la grande fenêtre qui donnait sur la forêt. Elle ne cessait de se poser des questions. Elle remarqua alors les vêtements, pour qui était-il ? Après tout ça ne la regardait pas, mais elle était intriguée. Elle se leva et prit un verre d'eau, elle le but lentement, puis retourna s'assoir près du tigre, elle regarda la forêt, et ne vit pas les minutes défiler.

Les minutes passèrent, jusqu'à devenir une heure. Le tigre n'avait pas bouger. Et comment il aurait fait aussi?! Mais un gémissement brisa le silence suivit d'un soupir épuisé et d'un léger mouvement sous la couverture. La couverture se baissa légèrement, laissant découvrir un visage humain à moitié recouvert du drap, celui d'un garçon avec des cheveux blonds parsemés de mèches vertes avec des yeux rappelant celui du tigre, ayant même gardé le collier métallique de celui-ci. Il regarda la fille face à lui qui le regardait plus qu'étonnée froidement puis remis la couverture par dessus sa tête et murmura d'un ton agacé:

-T'es encore là?! Pfff, t'as vraiment que ça a faire...

L'ancien tigre poussa un baillement phénoménal avant de refermer ses yeux pour s'endormir à nouveau, sans même se rendre compte des changement qui lui était arrivé. Certainement trop fatigué... Avec la dose de somnifère, comment faire d'autre?
Après tout, ce n'est pas tout les jours qu'il avait l'occasion de dormir sur un lit! Mais la bipède semblait avoir entendu ce que le tigre avait pensé, ce que l'humain avait dit...

L'attention de Kyokô fut attiré par le gémissement puis par le mouvement sous le drap. Lorsqu'elle vit ce qu'il y avait en dessous, elle n'en revint pas. "Je rêve" ce dit elle. Elle fut un peu vexée parce que lui dit le tigre devenu humain, et compris qu'il n'avait pas fait attention à sa nouvelle forme. Comment allait-il réagir ? se demandait-elle. Paniqué ? Surprit ? Enervé ? Indifférent ? Elle ne savait pas trop, elle était encore troublé parce qu'elle venait de voir et d'entendre. Elle comprit alors à quoi allait servir les vêtements, elle rougit en y pensant, elle se leva et prit les vêtements, puis revint s'assoit et posa la pile sur ses genoux, et regarda le drap, sans bouger. S'était-il rendormit ? Elle n'osa pas soulever le drap. Elle savait maintenant, qu'elle était sa mission... s'occuper de ce tigre, et l'aider à s'habituer à sa nouvelle forme... Mais vue comme il l'appréciait... ça ne risqué pas d'être une partie de plaisir...

L'ancien tigre entendit la bipède se lever et ouvrit les yeux, à moitié endormi et souleva légèrement le drap, juste assez pour l'observer et la regarda s'asseoir avec les vêtements sur les genoux. Il la regardait, curieux de savoir pourquoi elle restait et ce qu'elle voulait faire de ces bouts de tissu. La bipède semblait l'avoir remarqué depuis longtemps, mais aussi, il fallait dire qu'il n'était pas très discret... le visage carrément à découvert, elle n'allait pas ne pas voir qu'il l'observait. Il fronça les sourcils, embarrassés et s'enfouit sous la couverture. Il ne dit rien et repensa a la pile de tissu qu'elle avait sur les genoux. Cela ressemblais aux choses qu'elle portais sur elle. Maudite créature sans poils... Même pas capable de résister au température extérieure... De vraies larves. Il poussa un léger grognement avant resoulever la couverture pour la regarder "discrètement", regardant les bouts de tissu.
Il se souvint alors des braconniers qu'il avait rencontré plus jeune... Ils utilisaient ces tissus pour les enrouler autour du museau du petit tigre, pour le faire taire. L'ancien tigre regarda méchamment la pile de vêtements : un peu exagéré,non, pour le faire taire??

-..... T'avais pas besoin d'autant pour me faire taire, stupide bipède.

Il releva le regard vers la fille, prêt à griffer s'il le fallait. Mais avec des mains humaines, ce serait dur.
D'ailleurs, il n'avait toujours pas compris les manoeuvres du scientifique, toujours trop fatigué pour s'apercevoir des changements.

Kyokô le regarda "Je ne comptais pas te faire taire..." soupira-t-elle. "Mais tu vas avoir besoin de ça, si tu ne veux pas attraper froid..." Elle désigna la pile de vêtements. Elle le regarda dans les yeux, le petit tigre l'intriguait assez. Elle comprit que c'était réciproque. Il y eut un long moment de silence puis elle demanda en se levant "Tu as soif ? Tu veux un peu d'eau ?", elle posa la pile de vêtements sur le siège, et alla au robinet, elle sortit un verre, et le remplit d'eau, puis elle se tourna à nouveau vers lui.

L'ancien tigre la regarda interloqué. Ne pas le faire taire?? Bon, si elle le disait...
Mais attraper froid, pour un tigre, ça ne risquait pas! Il ne dit rien, regardant la bipède dans les yeux pendant un long moment, puis elle se leva lui proposant de l'eau. Il la regarda avec méfiance. Peut-être y avait-il poison? Il la suivit du regard, jusqu'à une chose métallique...
L'humaine dévissa une sorte de poignée et de l'eau jailli du tuyau. L'ancien tigre regarda de loin l'eau coulée, ahuri de voir une telle chose. Un tigre en cage ne voit rien d'autre que des barreaux...
Une fois l'humaine tournée vers lui, il reprit un regard froid. Ces monstres l'empoisonnaient depuis longtemps avec des seringues, mais sur une plate forme sur-élevée, il fallait se méfier de tout ce qu'il pouvait lui faire du mal... En plus, étant fatigué, ils en auraient peut-être profité!! Il fronça les sourcils et regarda toujours aussi méfiant l'eau contenue dans le verre.

-......... bois d'abord... Et puis, je ne sais pas si tu ne l'as toujours pas remarqué, mais je suis un tigre, je risque pas d'attraper froid moi!! Je suis pas un monstre comme vous..

Il se retourna dans le lit, le drap tomba au niveau du dos et bailla, étant dos à la fille. Il se sentait bizarre et regarda la salle inquiet. L'avait-il déjà empoisonné?? Pourtant, il ne ressentait aucune douleur. Peut-être avaient-il raté. Tsss, stupides bipèdes.

Avant qu'il ne se retourne elle but une gorgée "Tu vois ? C'est de l'eau, tout ce qu'il y a de plus normal..." Elle le vit se tourner, elle posa le verre sur la commode, puis se rassit, et prit la pile de vêtements, elle la posa à côté de lui et déclara d'une voix douce, qui inspirait confiance "écoute... Je ne sais pas ce que ses gens-t-ont fait... Mais sache, que je ne te veux aucun mal... Je veux juste t'aider... c'est d'ailleurs ma mission... Et je te promet que toutes ses piqûres c'est terminé...". Elle sortit un petit miroir de son sac et le mit à la hauteur de son visage "par contre... Tu n'es plus comme avant...

Aaron sentit qu'elle déposait la pile de vêtements sur son lit et ferma les yeux, fronçant les sourcils et écoutait la fille parler. Plus comme avant? Il se sentait bien, s'il manquait quelque chose, il l'aurait senti. Il rouvrit les yeux, agacés et baissa le miroir en le cachant et regarda froidement Kyokô. C'est qu'elle commençait à l'énerver... L'empêcher de dormir signifiait désinfectant et bandages! Mais une question l'embêtait aussi... Depuis avait-il eut un échange pareil avec l'un de ces horribles bipèdes... Bizarre... C'est peut-être à cause de cette eau! Maudits humains, leurs manies de changer leurs habitats et les choses qui les entoures est effrayante... Regardez avec quelle férocité ces scientifiques gribouillent sur des pauvres paquet de feuilles!
Cette journée semblait gâchée, et ces mystères le titillait. Il s'appuya sur son bras pour s'élever un peu plus a la hauteur de Kyokô.

-Ecoute moi bien, idiote de bipède, tu m'empêches de dormir!! Et puis comment tu peux me...

Pause. Le regard de l'ancien fauve se rempli de crainte.
Non, impossible... pensa-t-il. Il ravala sa salive et tourna lentement son regard sa "patte", celle qui cachait le miroir. Il termina sa phrase, choqué.

-....comprendre...

Où étaient passé ses griffes aiguisées, sa grande patte recouverte de poils?! Il se redressa d'un coup, de sorte à être assis, encore bien caché par le drap, et regarda ce par quoi ses robustes pattes avaient été remplacées, horrifié. non, ce ne pouvait pas être réel!
Ses mains tremblaient, tellement il était sous le choc de sa métamorphose. Il ne cessait de murmurer que ce n'était pas possible, hypnotisés par le résultat du contenu de la seringue, au bord des larmes puis releva son regard vers la bipède, à qui désormais il était semblable, et finit par articuler quelques mots d'une voix tremblante avec un regard qui rejoignais horreur et rage.

-Que... Que m'as-tu fais?! Je... Ce n'est pas possible!! je peux pas être un monstre comme toi!

Il regarda ses mains, toujours tremblantes, au bord des larmes et de la crise de nerfs

Kyokô le regarda tristement et secoua la tête "Moi aussi ça m'a surprit... J'ignore comment les scientifiques sont parvenus à ce résultat, et j'imagine que ça doit être terrible pour toi... Mais écoute moi... Je ne suis pas comme les autres humains que tu as put rencontrer jusqu'ici... Je te le répète, je ne te veux pas de mal... je veux t'aider... Je dois t'aider à devenir comme nous..." Elle s'interrompit et baissa la tête, elle savait qu'il la détestait et qu'il pensait que c'était elle qui l'avait mit dans cet état, elle soupira et se leva "J'aurais préféré que tout les animaux qui sont ici soit en liberté... et toi aussi..." Elle s'approcha de lui et le regarda dans les yeux "Je suis vraiment désolé de ce qui t'arrives...".

Elle voulait l'aider?! Alors pourquoi n'avait-elle pas ouvert cette fichue porte, celle qui donnait sur la liberté?! Au lieu de cela, le scientifique s'était approché, le condamnant à devenir un monstre, comme ceux qui lui avait fait tant de mal! Il ferma les yeux, chassant de son esprit cette image de pattes sans poils et gémit, dégouté.
Il rouvrit les yeux. Rien n'avait changé, il avait toujours cette apparence dégoutante. Il regarda furieusement Kyoko.

-Devenir comme vous?! Jamais!! Et si tu voulais qu'on soit libre, alors pourquoi n'as-tu pas ouvert cette porte?? A u lieu de cela, tu m'as condamné a être... Cette chose horrible!!

Il regarda de nouveau ses mains quand le scientifique entra, regardant les gamins, d'un air embêté et soupira. Lui qui était occupé à ne rien faire... Pour une fois! Peut même plus prendre du bon temps, pensa-t-il.

-Dites, vous pourriez pas faire moins de bruits?!

Il aperçut alors Aaron, qui le regardait, désemparé. Enfin cette machine à tuer était casé! Plus de griffure et de rugissement strident, des vacances quoi! Il s'approcha à grande enjambée du lit

-Oh enfin je ne devrais plus subir tes rugissements!! Alors, c'est quoi d'être l'un des nôtres??

Aaron le regarda, sans rien dire puis s'évanouit, retombant lourdement sur son lit
Le scientifique soupira

-Petite nature.....

Kyokô regarda durement le scientifique "comment osez vous dire ça ?! Il est devenu ce qu'il a toujours détesté ! Je trouve ça lamentable ! Comment pouvez vous faire ça à des créatures innocentes ?!" Kyokô soupira et s'assit sur le bord du lit, elle regarda le tigre changé en humain, elle lui caressa doucement les cheveux, puis se leva et mit ses mains devant son visage, il y eut un long moment de silence. Elle se retourna vers le scientifique et demanda "comment s'appelle-t-il ?".

Le scientifique la regarda sans rien dire, ou plutôt, ne sachant quoi répondre.
Il regarda Kyokô passer sa main dans les cheveux de l'ancien tigre sans bouger. Il ne faisait qu'obéir aux ordres, et puis, ils n'utilisaient que certains animaux. C'était aussi l'un des moyens de les faire échapper à la potence. Mais au moins, ce tigre ne lui manquerais pas: marre des griffures...
Généralement, ils prenaient des animaux assez féroces ou ceux qui ne supporteraient pas une expérience de plus pour faire la même qu'au tigre. Les résultats étaient assez convainquant: la plupart s'étaient assez bien adapté. Depuis, on a augmenté la mise et ces hybrides peuplent de plus en plus l'établissement. Bon, parfois, ce n'était pas une partie de plaisir, mais fallait s'y faire... De plus, si l'un se battait avec un humain, des scientifiques seraient intervenus. Et puis, tant qu'ils n'ont pas découvert leur pouvoir, il ne sont pas fort dangereux.
Kyokô se retourna alors vers le scientifique, lui demandant le prénom du pseudo-animal. Il poussa un long soupir et réfléchis. Avec tant d'animaux dans un si grand sous-sol, leurs noms se mélangeaient toujours... A la fin, pour rendre plus simple, on leur attribuait le numéro de leur cage. Beaucoup plus simple que de retenir Médor, Pupuce et compagnie... Mais cette bestiole sauvage et griffue avait un drôle de nom, parmi une poignée d'irréductibles animaux. Un truc avec deux même lettre au début du nom, qui rimait avec ronron en plus!
Hmmm... Non, ça ne lui revenait pas. Il posa son regard sur le garçon qui s'était évanoui, puis s'en approcha et lui retira le collier métallique que le tigr portait et scruta le grand anneau de métal. Il devait bien être écris quelques part, ce fichu nom! Il sentit alors une gravures en dessous de son pouce et leva celui-ci, apercevant le nom de la terreur.
Il sourit puis regarda la jeune fille.

-Il s'appelle Aaron. Bonne chance pour l'adapter a notre monde...

Un sourire mauvais apparu aux lèvres du scientifique puis, il partit.

Un moment après, Aaron gémit avant d'ouvrir légèrement les yeux, apercevant le plafond. Encore ce plafond blanc...

Kyokô regarda le scientifique cherchait le nom... Elle laissa échapper un long soupire. Elle se demandait quelles expériences le pauvre tigre avait du subir... Elle n'avait qu'une crainte... Ne pas arriver à le faire s'adapter, et elle savait qu'il la détestait, ce qui la rendait triste quelque part. Il la prenait pour responsable de sa transformation, ce qui était logique étant donné, que lorsqu'il s'en aperçut, s'était la seule à ses côtés, et il n'allait certainement pas chercher le pourquoi du comment. Lorsqu'il lui dit le nom, elle laissa paraitre un faible sourire. "Aaron", c'était le nom qu'elle préféré pour les garçon, drôle de coïncidence non ? Elle regarda le scientifique partir, et elle savait que c'était la dernière fois qu'elle le voyait, car elle allait devoir remonter au rez de chaussé de l'établissement, accompagné d'Aaron. Elle s'appuya contre un mur en attendant qu'il se réveil, elle se demandait comment ça allé se passer.

"J'espère, qu'il arrivera à s'habituer, et que nous aurons de bons rapports" pensa-t-elle.

Elle regarda par la fenêtre puis reporta son attention sur l'ex-tigre, elle le vit ouvrir les yeux.

Aaron reconnaissait le mur de cette salle éclairée, celle où tout avait basculé pour sa vie de tigre. Il vit la pile de vêtement, encore sur ce fichu lit et soupira. Il approcha sa main de ces bouts de tissu, tirant le premier qui était sur la pile pour voir à quoi ça ressemblais. Il avait remarqué que chaque bipède portait ça, mais avec des couleurs et des genres différents... Vraiment embêtant ces bipèdes.. Il remarqua alors que Kyokô était toujours là, à le regarder depuis son mur. Son regard était toujours méfiant, à croire que cela ne changerais jamais. Il ne bougea pas, la fixant du regard puis baissa sa tête vers les vêtements.

-... Ne crois surtout pas que je mettrais ça de mon plein gré...

Pourtant, cela allais être le cas, mais bon, il ne l'aurait jamais avoué. Aaron regardait les vêtements, puis Kyoko, à tour de rôle pendant un bon moment, pour comparer ceux qu'on lui avait donné et les siens, pour savoir en quelques sortes comment et surtout où les mettre.
D'un côté, il avait déjà appris les bases... Les braconniers sont peu pudiques, surtout les jours de grandes chaleurs...
Il se sentait obligé de devoir vivre comme ces maudits humains et ne savait plus quoi faire, alors autant faire ce qu'ils attendent de lui pour le moment, puis s'enfuir.
Il prit un air agacé et regarda froidement les vêtements, même si cela ne servait strictement à rien.
Il en profita pour faire une "liste" de chose à absolument ne pas faire. alors... Laisser un de ces monstres de bipèdes l'approcher; ne rien accepter d'eux; aucun ordre; leur désobéir -comme il faisait si bien étant tigre-, encore moins les complimenter: des monstres restent des monstres, même avec des qualité et surtout, s'enfuir dès que l'occasion se présente.
Après y avoir pensé, il regarda les autres vêtements, plus particulièrement un T-shirt. Bizarre ce truc... Il le saisit du bout des doigts, comme avec dégout et le dévisagea puis regarda la bipède du coin de l'oeil.

-... Ca se met comment, ce truc??

Kyokô ne le quittait pas des yeux, elle reconnaissait tout de même un peu l'ancien tigre à travers ce corps d'humain... Son regard devint triste lorsqu'elle croisa celui du tigre, qui ce méfié d'elle. A ça première remarque elle laissa paraitre un petit sourire et dit d'une voix douce :

"Il va bien falloir pourtant, étant donné que nous ne somme pas du même sexe, je ne peux pas t'aider... Nous les humains, et particulièrement les filles, sommes très pudiques."

Elle le regarda, elle se doutait qu'il voudrait s'échapper, mais si elle le laissé faire, ça le mènerait directement à la mort, et ça, il n'en était pas question. Après l'avoir vu observer le T-shirt, qui semblait fort l'intrigué, elle sourit, s'approcha de lui et prit doucement le bout de tissu.

"regarde... Tu as trois trous... Un pour la tête.... et Et deux pour les bras..."

Pendant qu'elle lui parlait, elle l'aida à mettre le T-shirt. Puis elle lui expliqua comment mettre le reste des vêtements.

"Même en m'observant tu n'aurais pas pu trouver, étant donner que je porte une robe... Les garçons comme toi ne mette que des pantalons ou des shorts... Je crois que durant cette expériences, ce que je vais préférer c'est t'acheter des vêtements... Je te verrais bien avec un jean, bleu clair, une chemise du vert de tes cheveux ^^ et... des converse blanche ! "

Elle se leva et prit une feuille et un crayon, elle le dessina avec les vêtements qu'elle venait de décrire, puis les coloria et lui montra en souriant.

"Qu'est ce que tu en pense tigrounet ?"

Elle avait seulement fait un croquis, mais il était très ressemblant elle avait toujours été très doué en dessin.

~~Yeah, converse-powa!! 8D~~

Aaron évita de croiser le regard de la bipède pendant qu'elle l'aida, fronçant les sourcils. tout ça était assez gênant...
Une fois le T-shirt enfilé, il regardait fixement le coin de la pièce, pour éviter de croiser le regard de Kyokô. Il écoutait discrètement ce que lui conseillait la fille, sans changer son regard de direction, toujours aussi embarrassé. Si les autres félins l'avaient vu... La honte intégrale. Déjà en humain, ça ne le faisait pas, alors recevoir l'aide d'une bipède pour mettre ce bout de tissu sans utilité...
Tandis qu'elle allait chercher de quoi dessiner, le tigre en profita pour exprimer son mécontentement.

-T'étais franchement pas obligé de m'aider!!

Il fronça un peu plus les sourcils et redirigea son regard sévère vers Kyokô, qui dessinait, une chose que le tigre ne connaissait pas et n'avait encore jamais vu.
Mais un peut plus tard, elle lui montra le dessin. Le tigre ne dit rien, regardant le dessin et se demandant comment elle avait fait. Ne s'y connaissait pas fort en vêtement, ni en dessin, il baissa la tête.

-J'en pense que ces bouts de tissus ne servent à rien!

N'empêche qu'il ne pouvait pas décoller son regard du dessin. Il regardait chaque détail se demandant juste de qui il pouvait s'agir, n'étant pas habituer a sa nouvelle forme. Il réalisa enfin du surnom que lui avait donné la bipède et la regarda dans les yeux furieux.

-Et ne m'appelle pas "tigrounet"!!!

Il baissa ensuite le regard et s'empara des vêtements, contrarié et regarda la méchamment du regard d'un air qui voulait dire de partir, le temps qu'il se débrouille avec les vêtements.

Kyokô le regarda observer le dessin, elle en profita pour le dévisager un peu plus. Ses yeux étaient d'un vert magnifique. Le vert... Sa couleur préféré avec le bleu et le violet. Quand a ses cheveux ils étaient dorés, comme les siens, et les mèches vertes de la même couleur que ses yeux. Il n'avait pas l'air très content, mais elle était sur, que si il apprenait à sourire, il ferait battre quelques coeurs. Lorsqu'il annonça son mécontentement pour le petit surnom, elle rougit :

"Oups, désolé Aaron, c'est sortit tout seul..."

Elle le regarda et comprit qu'il voulait se changer et se leva :

"Là-bas tu as un miroir pour te voir, et appelle moi quand tu as finis, tigr... Aaron..."

Elle le regarda et sortit de la pièce, en attendant devant la porte.

Aaron la regardait partir puis redirigea son regard vers les vêtements et soupira. S'il voulait s'enfouir, il devait mettre ces "vêtements". Il commença à s'habiller, tant bien que mal, se battant presque avec certains des bouts de tissu puis fini par avoir tout enfilé. Il poussa un long soupir avant de se laisser tomber sur le lit et regarda tristement le plafond. Il était complètement perdu, encore plus que d'habitude. Fichus bipède... Comme si l'enfermer n'était pas suffisant! En plus de ça, il faut le rendre semblable à eux. Même pas eut le temps de connaitre son monde, celui dans lequel il est né qu'on le kidnappe pour ensuite lui faire connaître un monde froid aux barreau indestructible, rempli de bipèdes, tous semblables, aux expériences sadiques. Depuis, il haïssait ces maudits bipèdes, qui lui avaient pourri son existence. Mais il fera tout pour se venger de la race humaine. Il trouvera bien un moyen. Et s'il le faut, il commencera par sa tutrice.

Il ferma les yeux et pensa un court instant à un moyen pour s'échapper de cette prison. L'un des moyens serait déjà de se servir de cette humaine pour lui faire visiter l'endroit, pour y repérer chaque sortie. L'autre serait de foncer tête baissée. Il rouvrit les yeux et se mit sur le bord du lit, fixant le sol des yeux. Les humains marchent sur deux pattes... Ca ne doit pas être très compliqué. Il tenta de se lever, mais tomba directement sur le sol froid de la sol. Il resta un moment sans bouger. Il ne pensait pas tomber si bas directement... Il rampa vers un mur et s'aida de celui-ci pour se relever. Aaron avança lentement vers la porte, mais vit le miroir non loin, et son reflet. Il dévia vivement la tête et tenta de courir pour fuir son image puis retomba dans le coin de la salle, juste a coté de la porte. Il afficha un sourire et en coin puis s'accroupit, et attendit que Kyokô entre par elle même pour pouvoir exécuter son plan.

Kyokô attendait patiemment, en fermant les yeux, elle se demander si elle arriverait à le faire s'habituer, pour le moment ça lui semblait impossible, bien qu'elle eut réussit à lui faire mettre des vêtements. Quel exploit ! Puis elle se demanda pourquoi elle l'avait appelé "tigrounet", c'était vraiment stupide, mais c'était sortit tout seul. Elle avait comme l'impression de le connaitre depuis des années, hors... c'était un tigre... c'était impossible... Les questions se bousculaient dans son esprit, à tel point, qu'elle en avait mal à la tête. Elle entendit de bruit et toqua à la porte :

"Aaron ? Tout va bien ? Tu es habillé ?"

» "Je sais que tu en meurs d'envie !"
» Qui qui veux une horreur ? x)