Petite ballade

Tenraku avait emmené Kasei dans les recoins du batiment, parfois le tirant par la manche pour qu'il suive son rythme plutôt effréné, celui qu'elle a quand elle est heureuse. Elle avait un léger sourire sur les lèvres: elle ne devait plus marcher dans ses couloirs en décomptant les jours pour savoir quand rentraient ses amies, elle avait enfin une bonne raison maintenant de passer par les chemins peuplés.
Ten' l'emmena alors dehors, puis marcha un moment pour arriver devant cette immanse forêt, ce pour quoi ils étaient sortis. Elle regardait de temps en temps Kasei du coin de l'oeil, juste pour le regarder et voir s'il ne s'ennuyait pas trop. Mais Ten' ne savait pas trop ce qu'il pouvait ressentir... C'était un chat après tout. Elle dévia le regard vers les grands feuillus et sourit, avant de déclarer sur un faux ton solennel:

-Et voici la forêt, la seule et unique!

La jeune fille tendit sa main vers la forêt pour désigner celle-ci, tandis que l'autre était déposé sur sa hanche. Les arbres aux belles feuilles vertes, après un passage du souffle du vent, semblaient les saluer en secouant leurs parures. Tenraku sourit et s'avança vers la forêt.

-Une fois, j'avais beau cherché une sortie, j'en ai pas trouvé....

Un autre moyen de dire : "N'essaye pas de t'échapper, tu n'y arriveras pas..."
Mais avec ce qu'elle lui avait déjà fait tout à l'heure, elle préférait ne pas dire les choses aussi sèchement. Elle se promenait dans la forêt, vérifiant qu'il la suivait quand elle entendit un bruissement. Elle s'arrêta. Le bruissement recommença, plus fort, plus près. Ten' se tourna sur le coté, et vit le buisson juste a coté d'elle bouger dangereusement. Elle recula rapidement, effrayée, et se mit un peu en retrait par rapport a Kasei. La jeune fille essaya de cacher la peur de trouver une sale bête derrière ces buissons mais agrippa juste la manche de Kasei, fixant le buisson de regard.... Que cachait-il?

Pour Kasei, l'école semblait être un immense château dont les couloirs étaient des parties d'un labyrinthe infinie. Il n'en pouvait plus de marcher, de monter de descendre... Ses Nouvelles pattes se faisaient de plus en plus lourdes. Tenraku le tirait par la manche pour qu'il continue. Du temps où c'était encore un chat, Kasei se serait déjà arrêter dans un cartons ou un trucks dans le genre pour s'y reposer. Et bien non, là, il devait continuer à marcher plus longtemps sans pouvoir s'arrêter ne serait-ce qu'un seul instant. Enfin, Tenraku l'avait entraîner dans la cour du chât...De l'école, où se trouvait juste en face d'eux, une grille immense et noire. Pour Kasei, c'était la sortie du Labyrinthe. Tenraku avait tiré la grille qui s'était ouverte dans un grincement qui fait grimacer Kasei. Ils passèrent tout deux la grille et Tenraku la referma, toujours dans un grincement qui fit frisonner Kasei, une fois de plus. Les deux bipèdes s'étaient avancés dans un chemin de terre. Puis, Kasei vit de plus en plus d'arbre, il comprit que la forêt était proche. Mais plus proche qu'il ne l'imaginait, en quelques secondes, ils étaient déjà entourés d'arbres à n'en plus finir. Tenraku lui présenta la forêt. Kasei leva un sourcils avant de regardé Tenraku. La seule et l'unique ?... L'ex matou en a vue d'autres, de plus belles en plus. Tandis que Tenraku lui parlait, il regarait la forêt avec une envie folle de sauter dans un arbre pour échapper à sa surveillance. Mais, un bruissement lui fit tourner la tête vers Tenraku. Elle semblait presque apeurée par la bête qui ce cachait derrière le buisson. Quoi qu'il en soit, elle n'était pas très discrète la bébête ! Il sentit Tenraku s'agripper à sa manche. Il eut un très léger sourire qui ne dura guère longtemps car le buisson s'agita encore une fois, de plus en plus fort. Kasei renifla l'air quand il sentit une odeur atroce lui envahir les narines. Un chien ! La puanteur était de plus en plus proche. Kasei se crispa lorsqu'un Labrador doré sortit du buisson. C'était bien sa veine, au pauvre Kasei. A peine sortit de l'école en forme humaine que déjà il croisait son pire ennemis: Le chien. Le molosse semblait tout gentil, tout doux, tout adorable... Mais Kaseo voyait claire dans son petit jeu ! Il se tourna vers Tenraku et lui jeta un regard inquiet. Pas pour le chien, mais inquiet pour elle....

Tenraku ferma les yeux quand la chose sortit du buisson, serrant la manche de Kasei. Puis, n'entendant rien de suspect, elle rouvrit ses yeux, et découvrit alors une grande touffe de poils dorés sur 4 pattes: un chien! Pendant un instant, elle eut honte d'avoir peur d'un animal aussi adoré. Elle lacha doucement la manche de l'ancien chat, pour mieux regarder l'animal: un beau poil soyeux, des yeux tout humides, ainsi que sa langue rose,... Un chien tout mignon quoi! Ten' fit quelques pas en avant, ayant retrouvé sa confiance et son sourire et s'accroupit, regardant gentiment l'animal face à elle. Il n'avait pas l'air bien dangereux...
Elle tendit sa main vers l'animal qui avait l'air docile, gentil, meugnon, un bon chien quoi..

- Salut toi... dit elle doucement

Elle sourit, voyant que l'animal s'avança vers elle, toujours la langue pendante. Oubliant presque Kasei, elle fixait l'animal du regard

Tenraku semblait avoir confiance en ce chien. Kasei, lui était méfiant et crispé, s'il le pouvait, il grognerait. Mais seulement, voilà, l'ex chat, comme son surnom l'indique, n'était plus un chat. Dans les yeux du chien, Kasei vit de la malice et de la sournoiserie. Il serra les dents tout en regardant la sale bête s'approcher gentiment de Tenraku. L'ancien chat épier les moindres faits et gestes du chien qui s'approchait lentement de la jeune fille. Le molosse s'approchait de plus en plus de Tenraku, Kasei le regarda faire. Il serra les dents de plus bel avant de remarquer que le chien était presque devant la main de la jeune fille. L'ancien chat compris ce que le chien voulait, mordre la jeune fille ! L'ex matou s'empressa de s'approcher de Tenraku.

- Attention !

Sa phrase terminée, il prit la poignet du bras tendus de la jeune fille, l'abaissant et forçant Tenraku à se lever, la plaquant contre lui. Au moment où Kasei avait attrapé le poignet de Tenraku, le chien avait ouvert la gueule pour la refermé sur la main de la jeune fille. Par chance, Kasei l'avait enlevé à temps. Il regarda le chien et le foudroya du regard. Visiblement déçus, le chien partis en ronchonnant et en poussant des petits grognements.
Kasei lâcha Tenraku et la regarda.

-Ça va, tu n'es pas blessé ?...

Il marqua une courte pause avant de reprendre:

-Ne jamais faire confiance à des chiens, jamais...

Tenraku ne comprit pas directement ce qu'il s'était passé: Kasei avait crié, puis elle avait été forcée de se relever pour ensuite se retrouver contre quelqu'un. Elle avait toujours son regard rivés sur le chien, qui avait ouvert grand la gueule pour la refermer violemment dans le vide, et si Kasei n'était pas intervenu, sur sa main. Il l'avait sauvé des crocs de cet animal, et l'avais pris contre lui pour la protéger.
Tenraku se mit a rougir, baissant le regard. Le chien finit par s'en aller, mais la fille désormais s'en fichait complètement, il y avait plus important. Une fois le chien hors de vue, Kasei la lacha et lui demanda si elle n'avait rien.
Tenraku gardait le regard rivé sur le sol, toujours aussi rouge. Elle n'osais a peine bouger, ni cacher ses joues rougies par la surprise et l'émotion à l'ancien chat. A part une légère douleur au poignet, elle n'avait rien, elle était juste embarrassée de s'être fait avoir comme une débutante, elle qui aimait bien les chiens. A chaque fois qu'elle disait qu'elle voulait un chien, tout les autres lui répliquaient qu'elle semblait plus être une fille a chat. Peut être bien...
Quand Kasei rajouta quelques chose sur ce qui était l'un des animaux qu'elle préférait, elle releva son regard gêné vers lui .

-Mais... il avait l'air gentil!! Pourquoi est-ce qu'il aurait voulu me mordre?!

Kasei rigolait intérieurement. Tenraku c'était presque faite avoir. Il repensa à ce qui venait de ce passer. C'était un automatisme, un reflex. Parfois, les actes du jeûne garçon étaient choquant, inattendus, stupides et même insanssés. Mais il savait ce qu'il faisait et pourquoi il le faisait. Seulement, les autres ne l'entendaient pas de cette oreille. Suite à la phrase de Tenraku, l'ancien chat soupira et dirigea sont regard vers le sol. Sa réponse fut un automatisme elle aussi.

- C'est vicieux ces bêtes là. Traitres pour certaines...

Il marqua une courte pause, repensant à son passé, le passage où le chien avait tué sont père.

- Tous des enfoirés, des salauds, des assassins, des abrutis..., murmura-t-il pour lui même.

Tous ce qu'il disait des chiens, il le pensait, ces enfoirés avaient tués son père alors que ce dernier n'avait rien fait. Pour Kasei, un chien, ça ne réfléchis pas. Ca agit sans réfléchir..

Tenraku le regardait, étonnée de ce qu'il venait de dire. Comment pouvait-il dire cela, alors que ce chien était bien le premier qu'elle avait croisé qui voulait la mordre. Elle fronça légèrement les sourcils, à cause de son habitude de toujours prendre parti des gens sous-estimés, du moins, ceux qui lui paraissaient sous-estimés... Ten' croisait parfois des chiens durant les cours de gym donnés en forêt et dans les parcs, et elle se souvenait pourtant que ces bêtes étaient adorables, comment s'imaginer que derrière les yeux mouillés des chiwawas se cachaient des bêtes sanguinaires?!
Kasei continua, en jurant ces sâles bêtes. Tenraku détourna le regard et ne dit rien un moment, sachant pourtant ce qu'elle allait dire, mais ça donnait toujours mieux de le donner dans un moment théâtrale, genre avant que des oiseaux ne s'envolent ou en coupant la parole à l'interlocuteur. Mais sachant que des oiseaux ne s'envolent pas sur commende, et que Ten' n'aimait pas couper la parole sans savoir de quoi ça allait traiter ou si elle trouverait une meilleure réplique, elle attendit la troisième option, relative aux éléments.
Le souffle du vent passa entre les branches, les secouant et arrachant quelques feuilles aux passages et fit onduler la crinière de la jeune fille, qui en profita pour relever son regard vers Kasei, avec un air sérieux.

- Comment peux-tu dire ça?! Tu ne sais rien des chiens! C'est la première fois sur une centaine de chien que l'un d'entre eux veux me mordre! Ca rend les gens heureux, ça ne demande qu'à être aimé! Ce sont les animaux les plus fidèles qui soient, et même si t'es un chat, traite les avec un peu plus de respect!

- Et tu crois que les chats ne demandent pas d'êtres aimés, eux ?! Vous, les humains, vous n'avez d'yeux que pour ces bêtes là, que pour des assassins ! Je commence à croire sérieusement que j'aurais dû laisser ce chien te donner un bon coup de croc pour que tu comprenne que ces bêtes là ne son pas fiables !

Les dents serrés, les sourcils froncés, il se retourna pour ne plus voir Tenraku, celle qu'il aurait dû laisser ce faire bien mordre par un abrutis de chien. Kasei n'était pas vexé, c'est juste qu'il en était sûr et certains: Les chats à la porte, les chiens dans le panier. Tout était clair pour lui désormais. Il ne souhaitait qu'une chose à présent: s'en allé loin de ces humains qui ne comprenait pas les chats. Combien de fois il avait retrouvé un de ses amis, pion ou autre chats en pièce dans une ruelle avec un chien à côté, la tête de la victime dans la gueule. Kasei rêvait d'une chose, exterminé les assassins de chats. Même le boucher n'aurait pas était aussi cruel avec ces pauvres bêtes détestées des humains. Kasei soupira, visiblement plus calme et plus raisonnable.

- Si tu aime les chiens, t'en mieux pour toi, mais franchement, compte pas sur moi pour cesser des les insultés, ces petits cons...Toute façons, les humains ne comprènnent pas les chats...

Il serra les dents douloureusement. Jamais personne ne comprendrait donc un pauvre chat dont le père avait était tués par un de ces assassins tant aimé des humains ?...

Tenraku le regardait droit dans les yeux avant qu'il ne se retourne. Les chiens, elle en avait de bons souvenirs, mais les chats... Elle avait beau essayé de créer un lien avec l'un de ces boules de poils félines mais l'un s'enfuyait toujours en la voyant, et d'autres, la griffait alors qu'elle ne faisait que s'asseoir sur un banc, lui lacérait la main en jouant et d'autres qui prenaient son pantalon pour un grattoir... Et après on s'étonne que les humains se tournent vers les chiens! Le seul problème, c'est la bave mais bon...
Tenraku fronça aussi les sourcils, haussant le ton.

-Si les chats demandent de se faire aimer, alors pourquoi ils nous griffent sans raison?!

Elle s'arrêta, baissant la tête et continua:

-..... C'est impossible de nouer un lien avec un chat....

Elle s'éloigna de quelques pas, repenser a ce qu'il venait de dire et soupira. Comme chien et chat, c'était vraiment un proverbe bien fondé. Peut-être qu'en fait, les chats sont jaloux des chiens, et inversement... sinon, pourquoi ils se détesteraient?
Tenraku profita du moment de silence pour s'asseoir a l'ombre d'un arbre puis trouva un mot clé dans ce que venait de dire Kasei. Assassin?? Depuis quand?
Elle se tourna vers lui, le regardant un moment puis rompit le silence

-... Des assassins? Comment ça?

Kasei s'attendait bien à ce genre de réponse, là où on fait ressortir toutes les actions des chats. D'abord, tout le monde doit savoir qu'un chat, quand il ne connais pas quelqu'un, il a peur, c'est totalement normal, il griffe forcément. Mais au fur et à mesure du temps, Kasei ce rendait compte que si les chats devaient aussi agressifs, c'était la faute des humains, toujours à les rejetés, ils finissent par en être rancuniers...Un chat toute façon, pour les humains, c'est porteur de microbes, ça perd ses poils, sa vomis des poils...Enfin, bref, pour les humains, les chats sont de vrais calvère, et on dit toujours du mal des chats, jamais des chiens...Kasei en avait vraiment marre d'entendre la même chose de la bouche des humains; 'Avec les chats on ne peux pas tisser des liens !'. Kasei serra les dents. Il était fixé: Avec les humains, les chats ne servaient à rien...Des mangeurs de souris, c'est tout. Puis, la question de Tenraku lui fit froncer les sourcils. Il tourna légèrement la tête et regarda Tenraku du coin de l'oeil.

- J'ai plus envie de te parler, toute façon, tu comprendrais pas, j'suis un chat !

Il renifla, hargneux, avant de faire quelques pas vers un arbre et de s'assoir en dessous. Ses mèches cachaient ses yeux, il en avait marre d'entendre du mal des chats. Il aurait voulut être un chat sourd de naissance, il aurait était tranquille au moins: plus de commentaires inutiles et vexants sur les actions des chats, plus de reproche, plus rien...

Les dernières paroles de Kasei enragèrent Tenraku: et pourquoi elle ne comprendrais pas? Tout ces secrets qu'on lui fermait parce que, soit disant, elle ne pourrait pas comprendre les sentiments, envies ou désirs des autres. Toujours trainer derrière, attendant que les autres ait finis de parler. Mais parfois, ça prenait bien une journée entière a attendre.
Ces gens excluant les autres, les oubliant totalement, elle les a fuit pour finir par trouver des gens qui n'avaient pas les noirs dessins de se servir d'elle d'une manière ou d'une autre. Mais ces hypocrites, ils étaient toujours là...
Tenraku se leva, se mettant face à Kasei, les sourcils froncés par ses souvenirs où elle entendait les mêmes paroles, ces gens qui te pensent incapable, qui ne t'aide pas quand tu te noie dans le désespoirs et qui t'enfonce seulement, pour leur propre bonheur, ou sans le savoir. Si on les laisse faire, peut-être finirons nous noyer.
Elle serra les poings, avant de déclarer en laissant surtout parler la haine qu'elle avait pour tout ces gens qu'elle avait rencontré et qu'elle voudrait tellement oublier, pour ne plus souffrir des conséquence de sa naïveté:

- Et pourquoi je ne vous comprendrais pas, hein?! J'ai l'air aussi idiote?!! J'en ai marre qu'à chaque fois, on me répète ça et qu'on me laisse dans l'ignorance en me regardant du coin de l'oeil en ricanant!

Tenraku le regardait toujours avec cette haine, presque les larmes aux yeux quand son visage changea d'expression, pour baisser le regard, embarrassée. Il n'avait rien a voir là dedans, et se dis qu'elle aurait mieux fait de se taire.

-Je.... Désolé, je ne pensait pas dire tout ça, t'en as certainement rien a faire alors...

Elle se tourna dos à lui et retourna vers l'arbre de toute à l'heure, s'asseyant d'un coté où elle était cachée à Kasei. Elle soupira et se blottit contre l'arbre, regardant le ciel a travers les branchages.

Kasei écoutait Tenraku sans trop savoir où ce mettre. Il ce contenta d'écouter la jeûne fille se défouler sur lui. Elle semblait souffrante, Kasei l'avait bien compris. Il ce rendit compte que les chats et les humains étaient pareils: Les humains ne comprennent pas les chats et les chats ne comprennent pas les humains. Kasei ne releva pas la tête et écouta toujours les paroles hargneuses de Tenraku. D'un seul coup, elle fut calmée, comme si la raison lui était revenue, comme si tout le mal était partis. Pourtant, il était toujours là. Kasei soupira quand il la vit partir. Avait-il dit qu'elle était idiote ? Non. Avait-il dit qu'il n'en avait rien à faire ? Non plus. Pour l'ancien chat, ceux de son espèce d'origine n'étaient pas bien compris par les humains. Pourtant, certains chats aiment vraiment leurs maitres. Kasei était maitre de soit même, il s'aimait tout en se détestant. Pendant quelques secondes, le jeûne garçon eu une sorte de Flash back, pourtant, il était bien conscient. Il se rappelait qu'un chat domestique lui avait dit une phrase qui n'était vraiment pas fausse et qui confirmait bien ce qu'il pensait: Les humains ne comprennent pas les chats mais les chats ne les comprennent pas non plus. Il se leva sans trop savoir quoi faire. Aller vers Tenraku et lui parler ou tout simplement s'enfoncer dans la forêt pour ce changer les idées ? Kasei trouvait que le plus raisonnable était de parler à Tenraku. Il marcha donc en direction de la jeûne fille et ce mit debout, à côté d'elle. Il releva la tête, laissant apparaitre ses yeux bleu comme l'océan. Il regardait le ciel. Un ciel bleu, sans presque aucun nuages. Le soleil brillait et les oiseaux chantaient dans la forêt. Il y avait un peu de vent qui emportait quelque feuille et qui secouait la chevelure des deux jeûnes bipèdes. Toujours en regardant le ciel, Kasei brisa le silence.

- Tu sais, un jour, quelqu'un m'a dit: 'Les humains ne sont pas compris par les chas, c'est pour ça qu'ils sont si intéressants.' Je dois t'avouer qu'il n'avait pas tord.

Il marqua une courte pause, repensant à ce qu'avait dit Tenraku. Il la regarda avant d'ajouter:

-Mais dis-moi, est-ce que j'ai dis que tu étais idiote ?

Un léger, très léger sourire s'afficha sur le visage de Kasei. Il retourna son regard vers le ciel, espérant une réponse pas trop agressive de Tenraku.

Tenraku entendit Kasei se rapprocher et baissa la tête, ne sachant pas trop comment se justifier de tout ce qu'elle venait de déballer... Elle se contenta de le regarder observer le ciel en silence. Tiens, il avait les yeux bleus? Ten' les contempla un moment puis détourna le regard, avant qu'il ne la remarque.
Une fois que le silence fut rompu, Ten' regarda du coin de l'oeil l'ancien chat. Les humains, intéressant? Il n'y a que ceux qui demeurent différents qui sont intéressant! Le reste, c'est toujours pareil. Vas-y que j'obéisse a la mode et ressemblent à tout le monde. Pour trouver quelqu'un qui sort du lot, il fallait regarder attentivement, chercher le plus bizarre de tous.
Mais bon, les gens biens se font emporter par le mal et devienne leur clone...
Tenraku n'osa rien dire: s'il le pensait vraiment, il ne fallait mieux pas lui dire que les humains vraiment intéressants étaient rares. Et elle, ne ne se considérait dans aucune des catégories: se prétendre différente serait égoïste et dire qu'elle était un clone serait mentir.
Puis Kasei lui adressa a nouveau la parole. La jeune fille reporta alors toute son attention sur lui, réfléchissant un moment. C'est vrai qu'il ne l'avait pas dit mais... Elle baissa la tête avant de répondre faiblement :

- .... Mais si je ne peux pas comprendre, c'est qu'on me prends pour une idiote non? Et puis tu serais pas le premier à me le faire comprendre...

Tenraku attendit un moment, puis rajouta, même si ça lui semblais pas nécessaire.

-Tu sais, les humains ne sont pas si intéressant que ça... au fond, on est tous pareil...

Kasei contempla le ciel sans presque aucun nuage, écoutant Tenraku. Les humains, pas intéressants ? Elle disait ça en tant qu'humaine, c'était normal. Pour un chat, les humains étaient des créatures fascinantes qui avait un mode de vie complétement différent de celui des créatures à quatre pattes. Il dirigea un léger regard vers Tenraku avant de le rediriger ver le ciel. Il soupira très légèrement avant de dire sur un ton presque amusé:

- Vous, les humains, vous ne vous trouvez pas très intéressants, c'est normal. Mais pour nous, animaux de compagnies et autres, on vous trouve particulièrement fascinants. D'un côté, on vous envie, de l'autre, on vous déteste. Mais en faite, c'est ce que vous faites qui vous rend intéressants. Vous ne faites pas comme les chats, ni les chiens, ni autres bêtes à quatre patte.

Il marqua une pause le temps de tourner son regard vers Tenraku. Il la fixa de ses yeux bleus électriques.

- En faite, on est tous intéressant, dans un sens.

Il regarda un instant Tenraku avant de diriger sa tête vers le chemin qui se prolongeait jusque dans la forêt. Il ferma les yeux un instant et les rouvris. Il dirigea sont regard, une fois de plus, vers Tenraku et hocha la tête vers la forêt avant d'ajouté:

- Bon, on y va ?

Tenraku gardait tête baissée, ayant pris ses genoux dans ses bras. C'est vrai que , comparé aux chiens, chats, chevaux et compagnie, on avait créé des tas d'objets. Des objets comme des voiture, des flingues, des épées, des grenades,... Elle laissa s'échapper un long soupir, le regard toujours rivé sur le sol poussiéreux du chemin de terre. Elle aurait voulu le croire, mais elle était persuadée que c'était faux, simplement parce que sachant ses secrets, ça ne la rendait pas spéciale. On se fabrique sa personnalité, celle qu'on veut que les autres voient et chaque, la sinistre comédie reprend. Jamais personne ne se connait, parce que personne n'ose se dévoiler, de peur d'être rejeté. Il suffirait de dire une chose, pour que tout votre monde s'écroule, de révéler un secret, et tout les autres vous évitent, tout ça parce qu'il faut ressembler à tout le monde. Si on enlevait les vêtements aux hommes, ils se ressembleraient tous, tandis que pour les animaux, ils ont ces pelages qui les différencient, et leur caractère est bien plus marqué.
Tenraku finit par relever le regard vers Kasei, après qu'il ait totalement fini de parler. Son scepticisme se voyait fort, mais elle préférait le montrer que le dire. Quoique, enfoncer les gens qui ignorent tout des humains était une chose qu'elle aimait faire. On observe avant de dire!

- On voit que tu ne connais rien des humains... Et puis, si tu en es sûr, j'aimerais bien savoir en quoi, moi, je pourrais bien être intéressante! Il suffit de voir le regard des gens.

Elle se leva et évita de croiser le regard du nouvel humain.

-Et aller où?